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Notes sur l’état de l’œuvre
cat32_p0Rentoilé ; état actuel moyen ; vernis oxydé.
Historique
cat32_p1Acheté par le baron Basile de Schlichting 70 000 francs1 ; legs du baron Basile de Schlichting, Paris ; au château de Bétaille durant la Seconde Guerre mondiale ; revenu le 1er juillet 1946.
Bibliographie
cat32_p2Smith, 1829-1842 John Smith, A Catalogue Raisonné of the Works of the Most Eminent Dutch, Flemish and French Painters…, Londres, 1829-1842, 9 vol. dont un supplément. , vol. III, nos 802 et 64 ; Troubnikoff, 1911 Alexandre Troubnikoff, « Les tableaux de la collection Schlichting », Staryé Gody, Saint-Pétersbourg, avril 1911, p. 3-16. , p. 10 ; Demonts, 1922 Louis Demonts, Musée national du Louvre. Catalogue des peintures exposées dans les galeries. III. Écoles flamande, hollandaise, allemande et anglaise, Paris, 1922. , sans numéro ; Glück, 1931 Gustav Glück, Van Dyck. Des Meisters Gemälde in 571 Abbildungen, Berlin et Stuttgart, coll. « Klassiker der Kunst », 1931. , p. 293 ; Brejon de Lavergnée, Foucart et Reynaud, 1979 Arnauld Brejon de Lavergnée, Jacques Foucart et Nicole Reynaud, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre. I. Écoles flamande et hollandaise, Paris, 1979. , p. 54 ; Larsen, 1980 Erik Larsen, L’Opera completa di Van Dyck, Milan, 1980, 2 vol. , vol. II, A-73 ; Larsen, 1988 Erik Larsen, The Paintings of Anthony Van Dyck, Lingen, 1988, 2 vol. , vol. II, p. 231, et A-292, p. 508-509 ; Barnes et al., 2004 Susan J. Barnes, Nora De Poorter, Oliver Millar et Horst Vey, Van Dyck. A Complete Catalogue of the Paintings, Londres et New Haven, 2004. , III. 185 ; Foucart, 2009 Jacques Foucart, Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre, Paris, 2009. , p. 134.
1cat32_p3Une copie à l’échelle d’un original de Van Dyck en collection particulière.
2cat32_p4Nous avons affaire à une copie un peu lâche de l’original de Van Dyck aujourd’hui en mains privées2 (fig. 32-1). Notons que, même chez John Smith, une forme d’indécision peut être relevée quant à l’original : en 1842, l’auteur croit se souvenir que son nº 64 doit être celui qu’il décrivit, dans le volume de 1831, sous le nº 802 – alors que les descriptions respectives des œuvres diffèrent. Dès lors, la notation de Smith évoquant une gravure (non répertoriée) d’après ce dernier tableau semble délicate à suivre3. Supposer que la toile du musée puisse dériver d’une telle gravure n’est donc pas nécessaire, d’autant que notre Portrait d’homme n’est pas une copie inversée de la toile peinte par Van Dyck4.
3cat32_p5La provenance de l’œuvre du Louvre ne remonte pas au-delà de son achat par le baron de Schlichting. L’original, de surcroît, est lui-même un mystère : on ignore qui il représente – si ce n’est que c’est certainement un homme des Pays-Bas et que l’exécution peut être placée vers 16305. Van Dyck est alors à Anvers, et extrêmement actif6. Sur le tableau du musée, les armoiries comme l’inscription mentionnant « John Strode » sembleraient fantaisistes et ont été jugées comme telles encore récemment7 – n’était William Arthur Shaw qui, dans The Knights of England (vol. II, Londres, 1906), relève l’existence, parmi les « Knights Bachelors », d’un John Strode8 (1er décembre 1623). Il faut alors envisager que ce Strode se soit rendu à Anvers quelques années plus tard pour y être portraituré par Van Dyck. L’inscription sur le tableau du Louvre, contre toute attente, n’est peut-être donc pas sans valeur.
Inventaire manuscrit des achats de la collection du baron Basile de Schlichting (archives du département des Objets d’art, musée du Louvre).
Barnes et al., 2004 Susan J. Barnes, Nora De Poorter, Oliver Millar et Horst Vey, Van Dyck. A Complete Catalogue of the Paintings, Londres et New Haven, 2004. , III. 185.
Barnes et al., 2004 Susan J. Barnes, Nora De Poorter, Oliver Millar et Horst Vey, Van Dyck. A Complete Catalogue of the Paintings, Londres et New Haven, 2004. , III. 185, évoque Jacobus de Man comme graveur, d’après le « J. de Man » retranscrit par Smith (Smith, 1829-1842 John Smith, A Catalogue Raisonné of the Works of the Most Eminent Dutch, Flemish and French Painters…, Londres, 1829-1842, 9 vol. dont un supplément. , vol. III, nº 802), mais ce de Man, en vérité, reste énigmatique (ni Kramm, 1857-1864 Christiaan Kramm, De levens en werken der hollandsche en vlaamsche kunstschilders, beeldhouwers, graveurs en bouwmeesters, van den vroegsten tot op onzen tijd, Amsterdam, 1857-1864, 3 vol. , vol. II, ni Wurzbach, 1906-1911 Alfred von Wurzbach, Niederländisches Künstler-Lexikon, Vienne, 1906-1911, 3 vol. , vol. I, n’en parlent autrement que sous forme hypothétique, et son œuvre demeure squelettique, problématique, voire inexistant).
Barnes et al., 2004 Susan J. Barnes, Nora De Poorter, Oliver Millar et Horst Vey, Van Dyck. A Complete Catalogue of the Paintings, Londres et New Haven, 2004. , III. 185, ne dit rien sur le sens de la gravure.
Foucart, 2009 Jacques Foucart, Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre, Paris, 2009. , p. 134, comprend « flamand », mais Barnes et al., 2004 Susan J. Barnes, Nora De Poorter, Oliver Millar et Horst Vey, Van Dyck. A Complete Catalogue of the Paintings, Londres et New Haven, 2004. , III. 185, dit bien « Netherlandish » : le modèle peut être des Pays-Bas du Sud comme de ceux du Nord.
Larsen, 1988 Erik Larsen, The Paintings of Anthony Van Dyck, Lingen, 1988, 2 vol. , vol. II, p. 231, remarque que l’original laisse deviner une forme de répétition dans la pose, déjà vue à maintes reprises chez le peintre. L’impression de naturel que dégage l’image est cependant grande.
Barnes et al., 2004 Susan J. Barnes, Nora De Poorter, Oliver Millar et Horst Vey, Van Dyck. A Complete Catalogue of the Paintings, Londres et New Haven, 2004. , III. 185.
John Strode « of Chantmarell, Co[unty] Dorset » figure parmi les « Knights Dubbed by King James » (« chevaliers adoubés par le roi Jacques »), dont la liste débute p. 100 du volume II par William Arthur Shaw. L’existence du personnage est confirmée par The New England Historical and Genealogical Register (vol. 39, 1885, « Genealogical Gleanings in England », p. 330) : John Strode, « of Chantmarell » y est cité comme témoin pour un testament approuvé le 25 janvier 1622.