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Notes sur l’état de l’œuvre
cat27_p0Panneau constitué de trois planches à fil horizontal ; radiographié et examiné au laboratoire en 1929, 1953 et 19651.
Historique
cat27_p1Peut-être le lot 81 de la vente des biens du château d’Hubertusburg, Amsterdam, 22 mai 1765 (donné à Rubens) ; peut-être le lot 23 de la vente des 7-20 février 1782, Paris, Pierre Rémy (« cabinet d’un amateur étranger »), donné à Van Dyck (la vente aurait eu lieu finalement à l’amiable)2 ; collection du Dr Louis La Caze, Paris ; 1869 : legs La Caze au musée du Louvre ; 1946 : retour du château de Montal.
Bibliographie
cat27_p2La Caze, 1869 État des tableaux de la collection La Caze, manuscrit de M. La Caze à M. de Maussion, archives des Musées nationaux, 1869. , nº 257 (« salle à côté du salon ») ; Michiels, 1877 Alfred Michiels, L’Art flamand dans l’est et le midi de la France, Paris, 1877. , note 1, p. 307 ; Rooses, 1886-1892 Max Rooses, L’Œuvre de P. P. Rubens. Histoire et description de ses tableaux et dessins, Anvers, 1886-1892, 5 vol. , vol. II, nº 436 ; Michel, 1899 Émile Michel, Rubens. His Life, his Work, and his Time, Londres et New York, 1899, 2 vol. , vol. II, nº 436, p. 270 ; Glück, 1905 Gustav Glück, « Klassiker der Kunst in Gesamtausgaben Bd. V. P. P. Rubens. Des Meisters Gemälde in 551 Abbildungen. Stuttgart und Leipzig 1905 », Kunstgeschichtliche Anzeigen, nº 1, Innsbruck, 1905, p. 51-64. , p. 58 ; Rosenberg, 1905 Adolf Rosenberg, P. P. Rubens. Des Meisters Gemälde in 551 Abbildungen, Stuttgart, 1905. , p. 210 ; Demonts, 1922 Louis Demonts, Musée national du Louvre. Catalogue des peintures exposées dans les galeries. III. Écoles flamande, hollandaise, allemande et anglaise, Paris, 1922. , nº 2 127, p. 96 ; Glück, 1931 Gustav Glück, Van Dyck. Des Meisters Gemälde in 571 Abbildungen, Berlin et Stuttgart, coll. « Klassiker der Kunst », 1931. , p. 521 ; Glück, 1933 Gustav Glück, Rubens, Van Dyck und ihr Kreis, Vienne, 1933. , nº 210, p. 161 ; Vlieghe, 1973 Hans Vlieghe, « Saints II », Corpus Rubenianum Ludwig Burchard, vol. VIII, Londres et New York, 1973. , nº 88, p. 134 et suiv. (pour le retable de Lyon) ; Roy, 1977 Alain Roy (dir.), Le xviie siècle flamand au Louvre. Histoire des collections, Paris, coll. « Les dossiers du département des Peintures, 14 », 1977. , nº 157, p. 40 ; Brejon de Lavergnée, Foucart et Reynaud, 1979 Arnauld Brejon de Lavergnée, Jacques Foucart et Nicole Reynaud, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre. I. Écoles flamande et hollandaise, Paris, 1979. , p. 122 ; Larsen, 1980 Erik Larsen, L’Opera completa di Van Dyck, Milan, 1980, 2 vol. , vol. II, nº 140, p. 94 ; Larsen, 1988 Erik Larsen, The Paintings of Anthony Van Dyck, Lingen, 1988, 2 vol. , vol. II, nº 125 ; Renger et Denk, 2002 Konrad Renger et Claudia Denk, Flämische Malerei des Barock in der Alten Pinakothek, Cologne et Munich, 2002. , p. 322 ; Faroult, 2007 Guillaume Faroult (dir.), La Collection La Caze. Chefs-d’œuvre des peintures des xviie et xviiie siècles (catalogue d’exposition, Paris, musée du Louvre, 2007 ; Pau, musée des Beaux-Arts, 2007 ; Londres, The Wallace Collection, 2008), Paris, 2007. , p. 357-358 ; Vander Auwera, 2007 Joost Vander Auwera (dir.), Rubens. A Genius at Work (catalogue d’exposition, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 2007-2008), Bruxelles, 2007. , fig. 4, p. 76 ; Foucart, 2009 Jacques Foucart, Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre, Paris, 2009. , p. 248, Van Hout, 2020 Nico Van Hout, « Rubens. Study Heads and Anatomical Studies », Corpus Rubenianum Ludwig Burchard, vol. XX (2), Londres, 2020, 2 vol. , vol. I, nº 34b, p. 120-121, et vol. II, fig. 110.
1cat27_p3L’attribution de ce panneau, entré en 1869 avec la donation La Caze au musée, est passée de « Rubens », puis « Van Dyck », à « pastiche » ou « copie ». La présente notice donne un état de la question et propose une interprétation complémentaire du panneau, rompant avec une attribution à Van Dyck.
2cat27_p4Contrairement à ce que pensait Louis La Caze, donateur sous le second Empire de ce panneau, la tête du personnage n’est pas celle d’un saint Jean, mais serait plutôt celle d’un saint Georges3. C’est du moins ce qu’il faut imaginer si l’on remarque que l’œuvre du Louvre participe de la préparation d’un immense retable aujourd’hui au musée des Beaux-Arts de Lyon. En effet, dans Les Saints Dominique et François d’Assise protègent le monde de la colère du Christ (fig. 27-1), on reconnaît – juste au-dessus de sainte Catherine agenouillée – un personnage dans la même attitude que celle qui se voit dans notre panneau. Il s’agit de saint Georges. Hans Vlieghe a pu faire observer que les deux têtes, certes ressemblantes, n’avaient en commun qu’un même « type facial4 ». En effet, le personnage sur le tableau parisien est plus élancé, moins charnu, que celui qui se voit à Lyon. Cette remarque, prudente, a l’avantage de questionner dès l’abord l’idée que le tableau du Louvre serait une copie d’après ce qui se voit à Lyon.
3cat27_p5La tête du Louvre a retenu, dès longtemps, l’attention des spécialistes. Elle apparaît en effet, avec plus ou moins de nuances, dans La Pentecôte et Le Grand Jugement dernier (Munich, Alte Pinakothek), mais aussi dans L’Assomption de la Vierge de Rubens (Augsbourg, Heilig Kreuz Kirche)5. Le personnage du Louvre se voit ainsi attribuer, dans ces compositions rubéniennes majeures, le rôle d’apôtre, ou de ressuscité appelé à la droite du Seigneur. Sa pose, entre l’extase et l’expectative, les yeux tournés vers le ciel ou toute figure d’autorité qui pourrait s’y trouver, convient bien à ces contextes favorables à l’expression de la sidération, chez les disciples de Jésus ou les morts susceptibles d’être jetés « dans l’étang de feu », selon les mots de saint Jean (Apocalypse, XX, 15).
4cat27_p6Le 22 mai 1765, à la vente des biens du château de Hubertusburg au cours de laquelle furent dispersés les tableaux de l’électeur de Saxe – et qui se tint, génie hollandais oblige, à Amsterdam –, on trouvait sous le nº 81, donné à Rubens, un panneau décrit comme une « tête d’apôtre » dont les mesures (51,5 × 41,2 cm6) évoquent celles de notre tableau (48,5 × 39,5 cm). À la vente amstellodamoise, les deux autres têtes d’apôtres présentées sont de dimensions supérieures. Cet élément de provenance, s’il venait à être confirmé, établirait pour notre tableau une attribution à Rubens remontant à l’Ancien Régime.
5cat27_p7C’est Gustav Glück, écrivant en 1905 dans la revue autrichienne Kunstgeschichtliche Anzeigen, qui affirma que la Tête de jeune homme était de Van Dyck, la datant vers 1620. On perçoit, en lisant Glück, que cette idée s’inscrit dans une démarche de révision du corpus de Rubens favorable à son élève7. Cette attribution devint l’angle sous lequel était abordé le tableau du Louvre : dans les années 1960, Horst Gerson jugeait ainsi l’œuvre de Van Dyck. Julius Held y voyait plutôt un Rubens. Erik Larsen, s’exprimant un an plus tard, affirmait sa conviction que le Louvre possédait là un Van Dyck peint vers 16188. Le récent catalogue du musée, relevant une « facture fine et enlevée », oriente la réflexion vers l’idée d’une copie plus tardive9. Selon nous, le dossier peut être réexaminé.
6cat27_p8Le personnage sur le panneau La Caze n’a pas d’identité définie. Suivant la tradition inaugurée largement à Anvers par Frans Floris, nous avons sous les yeux un modèle d’atelier, peint ici dans le but d’être réutilisé, injecté dans une composition historique (ou plusieurs)10. Les zones de recouvrement entre l’activité du jeune Van Dyck, travaillant dans l’atelier de Rubens dans les années 1610, et celle de son maître sont telles que l’on connaît des cas pour lesquels une réutilisation d’une même étude par l’un et l’autre respectivement, dans des œuvres distinctes, est avérée11. Jeremy Wood rappelle à juste titre que Van Dyck, au cœur de ses années de développement personnel, passa une grande partie de son temps à imiter le style de Rubens12. Le tableau du Louvre ne se comprend pas hors de ce contexte.
7cat27_p9Le statut de l’œuvre diffère donc de celui de la Tête de jeune homme (R.F. 1961-83, cat. 2), une étude d’un membre de la famille d’un commanditaire en vue d’un portrait de groupe, à inclure dans une composition religieuse. Les deux tableaux partagent cependant la qualité d’étude sur le vif. Observons. Sur un fond neutre, de couleur brun-olive, un jeune homme est figuré en buste. Il est vêtu d’une tunique rouge foncé, à la forme volontairement sans style bien identifiable, qui laisse voir une chemise de corps blanche. Bien que très présente, la figure se tient en réalité assez éloignée du plan de la surface du tableau, l’espace autour d’elle se déployant dans un continuum sans défaut. Son regard est levé vers le haut. Ses yeux presque révulsés attirent l’attention sur une formule classique des peintres de figures : le buste est vu en légère plongée, la tête a contrario est perçue en contre-plongée. Les globes oculaires apparaissent ainsi curieusement présents pour un personnage que l’on s’attend à surplomber. L’intérêt du procédé, pratiqué avec discernement, est de donner un dynamisme accru au personnage, en engageant le regard du spectateur (du fait des deux points de vue simultanés adoptés par le peintre) à balayer le tableau de haut en bas et de bas en haut alternativement. Par ailleurs, le raccourci est spécialement réussi : l’artiste a surmonté avec aisance la difficulté en plaçant les ombres qui font saillir le menton, ou rejettent en retrait l’arête du nez. Des empâtements (menton, sillon naso-labial) signalent les endroits accrochant la clarté. De manière générale, notre tableau constitue une étude sur les ombres et la lumière dans un cas d’école : une tête les yeux au ciel. Chose assez rare pour être notée, la lumière vient de droite et de face : les cheveux du personnage, à dextre, sont dans la pénombre. Le mouvement, enfin, a été brillamment suggéré par un rendu différent de la chevelure : plus ou moins longue, apparemment, selon qu’elle est à gauche ou à droite du visage. Cette asymétrie désirée signale non seulement une tête penchée, mais une tête en train de bouger. Rembrandt et ses élèves sauront se souvenir de la leçon, eux qui aiment à présenter les pendants d’oreilles de leurs personnages féminins de biais, évoquant là l’agitation impromptue des têtes parées. Enfin, certaines plages sombres surprennent : a contrario de l’effet mimétique attendu, elles n’épousent pas la forme au contact de laquelle elles se trouvent. C’est le cas dans les boucles de cheveux à dextre, ou encore au niveau des muscles du cou. Il y a là une autorité artistique indéniable. L’ensemble présente un caractère plein et rond, et témoigne d’une maîtrise technique allant jusqu’au coup de pinceau « dans le frais » (les cheveux).
8cat27_p10Dans ces conditions, il semble délicat de situer cette œuvre à une autre période et dans un autre contexte que ceux de l’atelier de Rubens après 1615 (le moment où Rubens s’installe dans sa maison sur le Wapper). À la qualité de l’œuvre s’ajoute un rapprochement, à notre connaissance jamais encore proposé. Un grand nombre de têtes d’études de Rubens (sur papier ou sur bois) nous sont parvenues, et il apparaît dans ces conditions tout à fait remarquable que celle du Louvre soit liée, nous semble-t-il, à une autre tête d’étude, celle-ci en mains privées13 (fig. 27-2). Selon nous, à titre d’hypothèse, il est possible de reconnaître, dans les deux panneaux (de dimensions très similaires : 50,8 × 41,5 cm pour l’œuvre en collection privée, et 48,5 × 39,5 cm pour celle du musée), le même jeune homme. Le même modèle d’atelier. C’est d’ailleurs lui, dans d’autres poses et suivant une association relevée par Marjorie E. Wieseman, qui constitue aussi le sujet d’une double étude, dessinée selon une technique mixte (craie noire, plume, encre noire) – un dessin communément donné à l’assistant de Rubens, Willem Panneels14 (fig. 27-3). L’étude peinte, en collection privée, est datée vers 1614-161515. Il existe aujourd’hui un accord sur le fait que son auteur est Rubens.
9cat27_p11Ces divers éléments incitent, à notre avis, à classer la Tête de jeune homme comme du pinceau de Rubens, tout en la datant, pour des raisons stylistiques mais aussi compte tenu de la date des grands formats dans lesquels le personnage figuré fait son apparition (la fin des années 1610), vers 1617. Le tableau La Caze qui, par son attribution à Van Dyck, illustra longtemps l’esprit résolu et visionnaire de son inventeur Gustav Glück, rejoindrait ainsi l’opus rubénien16.
10cat27_p12Une copie par (Alexis ?) Vollon, vente Drouot, Paris, salle 11, 29 décembre 1969, lot 19.
Dossier C2RMF : F5101 ; dossier de restauration : P793. Voir aussi la note de Bruno Mottin du 5 novembre 2004 dans laquelle est décrit l’assemblage (emplacement des joints, hypothèse quant à la présence de papier marouflé).
Van Hout, 2020 Nico Van Hout, « Rubens. Study Heads and Anatomical Studies », Corpus Rubenianum Ludwig Burchard, vol. XX (2), Londres, 2020, 2 vol. , vol. I, p. 120, et note 1, p. 121.
« Tête de saint Jean très belle. Une des plus vaillamment traitées que je connaisse », La Caze, 1869 État des tableaux de la collection La Caze, manuscrit de M. La Caze à M. de Maussion, archives des Musées nationaux, 1869. , nº 257.
Vlieghe, 1973 Hans Vlieghe, « Saints II », Corpus Rubenianum Ludwig Burchard, vol. VIII, Londres et New York, 1973. , nº 88, p. 135. Pensons, par exemple, à la Tête de jeune homme au Blanton Museum of Art, à Austin (vers 1601-1602, huile sur papier, montée sur panneau, 34,9 × 23,4 cm, 507.1999), reprise, avec nombreuses transformations, dans L’Apôtre Matthieu du musée du Prado, à Madrid (P001656 ; Lammertse et Vergara, 2018 Friso Lammertse et Alejandro Vergara, Rubens. Painter of Sketches (catalogue d’exposition Madrid, Museo Nacional del Prado, 2018 ; Rotterdam, Museum Boijmans Van Beuningen, 2018-2019), Madrid, 2018. , nº 1, mais aussi Sutton et Wieseman, 2004 Peter C. Sutton et Marjorie E. Wieseman (dir.), Drawn by the Brush. Oil Sketches by Peter Paul Rubens (catalogue d’exposition, Greenwich, Bruce Museum, 2004-2005 ; Berkeley, Berkeley Art Museum and Pacific Film Archive, 2005 ; Cincinnati, Cincinnati Art Museum, 2005), Londres et New Haven, 2004. , nº 1), dans le Christ aux outrages de la cathédrale de Grasse (vers 1601-1602), comme dans d’autres grands formats.
Glück, 1933 Gustav Glück, Rubens, Van Dyck und ihr Kreis, Vienne, 1933. , nº 210, p. 161 ; Larsen, 1988 Erik Larsen, The Paintings of Anthony Van Dyck, Lingen, 1988, 2 vol. , vol. II, nº 125, p. 63. Vlieghe, 1973 Hans Vlieghe, « Saints II », Corpus Rubenianum Ludwig Burchard, vol. VIII, Londres et New York, 1973. , nº 88, p. 135, rappelle que Le Grand Jugement dernier munichois fut commandé à Rubens vers 1616. À Augsbourg, la grande église-nef de la fin de l’époque gothique fut détruite durant la Seconde Guerre mondiale. Elle a été reconstruite en plusieurs étapes et présente un intéressant cas de restitution d’édifice religieux avec techniques de construction nouvelles (béton banché).
Lugt, Répertoire Frits Lugt, Répertoire des catalogues de ventes publiques intéressant l’art ou la curiosité, La Haye, 1938-1964 (vol. I-III) ; Paris, 1987 (vol. IV). Voir aussi l’édition du répertoire en ligne. , nº 1462, nous avons consulté l’exemplaire du Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie, à La Haye. Indication donnée par Dirk Albert Hoogendijk en 1958 (correspondance conservée à la documentation du département des Peintures du musée). Nous avons converti les dimensions données en pieds anciens d’Amsterdam (11 pouces dans un pied d’Amsterdam, comme le rappelle même le catalogue de la vente).
Glück, 1905 Gustav Glück, « Klassiker der Kunst in Gesamtausgaben Bd. V. P. P. Rubens. Des Meisters Gemälde in 551 Abbildungen. Stuttgart und Leipzig 1905 », Kunstgeschichtliche Anzeigen, nº 1, Innsbruck, 1905, p. 51-64. , p. 58. Parlant de L’Assomption d’Augsbourg, du Grand Jugement dernier et de La Pentecôte de Munich (Alte Pinakothek, 999 et 890), Gustav Glück décèle la main de Van Dyck « dans presque tous ces tableaux ». En précisant que la chose est « vraisemblable ».
Horst Gerson : communication orale du 17 mars 1965 ; Julius Held : du 26 mai 1967 ; Erik Larsen : du 17 juin 1968 (documentation du département des Peintures du musée).
Foucart, 2009 Jacques Foucart, Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre, Paris, 2009. , p. 248, évoque le xviiie siècle et envisage une main française.
Lammertse et Vergara, 2018 Friso Lammertse et Alejandro Vergara, Rubens. Painter of Sketches (catalogue d’exposition Madrid, Museo Nacional del Prado, 2018 ; Rotterdam, Museum Boijmans Van Beuningen, 2018-2019), Madrid, 2018. , p. 14, donne l’exemple de la belle tête d’étude (vers 1565) par Floris, sur panneau, conservée à l’Art Institute de Chicago, 1990.557. Sur la pratique rubénienne d’employer tous azimuts des têtes d’études, voir Vlieghe, Balis et Van de Velde, 2000 Hans Vlieghe, Arnout Balis et Carl Van de Velde, Concept, Design and Execution in Flemish Painting (1550-1700), Turnhout, 2000. , p. 141.
Voyez la Tête de jeune homme (Washington, National Gallery of Art, 1953.3.2), Barnes et al., 2004 Susan J. Barnes, Nora De Poorter, Oliver Millar et Horst Vey, Van Dyck. A Complete Catalogue of the Paintings, Londres et New Haven, 2004. , I. 11.
Oxford Dictionary of National Biography, https://doi.org/10.1093/ref:odnb/28081, consulté le 29 août 2018.
Vente Sotheby’s, Londres, 3 juillet 2019, lot 17. L’œuvre est connue, publiée dans Held, 1980 Julius Samuel Held, The Oil Sketches of Peter Paul Rubens. A Critical Catalogue, Princeton, 1980, 2 vol. , vol. I, nº 443, et dans Sutton et Wieseman, 2004 Peter C. Sutton et Marjorie E. Wieseman (dir.), Drawn by the Brush. Oil Sketches by Peter Paul Rubens (catalogue d’exposition, Greenwich, Bruce Museum, 2004-2005 ; Berkeley, Berkeley Art Museum and Pacific Film Archive, 2005 ; Cincinnati, Cincinnati Art Museum, 2005), Londres et New Haven, 2004. , nº 4 (reproduction inversée). Elle sert, par exemple, pour Saint Ambroise empêche Théodose de rentrer dans la cathédrale (vers 1616, Vienne, Kunsthistorisches Museum, Gemäldegalerie, 524), collaboration entre Rubens et Van Dyck.
Voir la notice de Marjorie E. Wieseman dans Sutton et Wieseman, 2004 Peter C. Sutton et Marjorie E. Wieseman (dir.), Drawn by the Brush. Oil Sketches by Peter Paul Rubens (catalogue d’exposition, Greenwich, Bruce Museum, 2004-2005 ; Berkeley, Berkeley Art Museum and Pacific Film Archive, 2005 ; Cincinnati, Cincinnati Art Museum, 2005), Londres et New Haven, 2004. , nº 4 (reproduction p. 101). Il s’agit d’un dessin du fameux groupe du « kantoor », ces nombreuses feuilles, aujourd’hui dispersées, qui forment comme le répertoire de l’activité de Rubens et de son atelier jusque 1630.
Sutton et Wieseman, 2004 Peter C. Sutton et Marjorie E. Wieseman (dir.), Drawn by the Brush. Oil Sketches by Peter Paul Rubens (catalogue d’exposition, Greenwich, Bruce Museum, 2004-2005 ; Berkeley, Berkeley Art Museum and Pacific Film Archive, 2005 ; Cincinnati, Cincinnati Art Museum, 2005), Londres et New Haven, 2004. , nº 4.
Van Hout, 2020 Nico Van Hout, « Rubens. Study Heads and Anatomical Studies », Corpus Rubenianum Ludwig Burchard, vol. XX (2), Londres, 2020, 2 vol. , vol. I, nos 34a et 34b, p. 119-121, précise que le tableau du Louvre et un (troisième) panneau, aujourd’hui dans une collection privée anglaise, constituaient à l’origine une seule œuvre. Nico Van Hout évoque la date de 1614 pour l’ensemble. Une telle datation rend a fortiori l’attribution à Van Dyck impossible. Ces indications permettraient, plus généralement, de mettre au jour un petit groupe de têtes, sorties de l’atelier de Rubens, peintes d’après un même modèle et apparemment réparties sur plusieurs années (ce qui rendrait compte du fait d’âges sensiblement différents du personnage).