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Notes sur l’état de l’œuvre
cat28_p0Transposé ; traité en 1977 (refixage) ; état actuel très moyen ; vernis oxydé1.
Historique
cat28_p1Dr Bégué, Toulouse ; acquis par Napoléon III (2 000 francs2) ; donné au musée par Napoléon III, 1858 ; déposé à Compiègne, 1874-1954.
Bibliographie
cat28_p2Both de Tauzia, 1874 Pierre Paul Léonce Both de Tauzia, Notice des tableaux appartenant à la collection du Louvre exposés dans les salles du palais de Compiègne, Paris, 1874. , nº 182, p. 73 ; Castres, 1951 Le Mouton dans l’art, de la préhistoire à nos jours (catalogue d’exposition, Castres, musée Goya, 1951), Castres, 1951. , sans numéro ; Brejon de Lavergnée, Foucart et Reynaud, 1979 Arnauld Brejon de Lavergnée, Jacques Foucart et Nicole Reynaud, Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre. I. Écoles flamande et hollandaise, Paris, 1979. , p. 55 ; Granger, 2005 Catherine Granger, L’Empereur et les Arts. La liste civile de Napoléon III, Paris, coll. « Mémoires et documents de l’École de Chartres, 79 », 2005. , p. 630 ; Cano Rivero et Quiles García, 2006 Ignacio Cano Rivero et Fernando Quiles García, Alonso Miguel de Tovar (1678-1752) (catalogue d’exposition, Séville, musée des Beaux-Arts, 2006), Séville, 2006. ; Foucart, 2009 Jacques Foucart, Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre, Paris, 2009. , p. 135.
1cat28_p3Ce tableau est sans relation avec Antoon Van Dyck. Ce dernier, ici, a été utilisé comme prête-nom.
2cat28_p4Lorsqu’en 1858 ce tableau fut proposé au comte de Nieuwerkerke, directeur du Louvre sous Napoléon III, il était attribué à Alonso Miguel de Tovar, imitateur brillant de Murillo3. L’existence de peintures de même sujet, par Murillo lui-même – par exemple, au Prado (fig. 28-1) – explique ce rapprochement. Cette attribution fut par la suite délaissée ; Pierre Paul Both de Tauzia, écrivant dans les années 1870, classe ainsi le tableau dans l’école flamande4. Cette dernière attribution est plus de commodité que de conviction, l’aspect espagnol de l’œuvre n’étant pas ce qui frappe le moins. En 2009, le tableau figure encore, au musée, sous l’appellation « école de [Van Dyck]5 ». Peut-être est-ce là un souvenir de Giovanni Pietro Bellori, lorsque celui-ci évoque, au fil de ses énumérations des peintures de Van Dyck, « San Gio. Battista nel deserto6 ».
3cat28_p5Pourtant, ce jeune Baptiste, posant vaguement comme un ignudo, avec son drapé rouge et son fond de paysage un rien lavé, pourrait aussi évoquer l’art anglais du xviiie siècle (Murillo était apprécié, par exemple, d’un Gainsborough). Il n’existe, à notre connaissance, aucune œuvre en rapport avec ce tableau de venue fort courante, et dont l’état empêche de dire davantage. Nous avons souhaité le présenter comme témoin de ce que le nom de Van Dyck a pu être accolé, par le passé, à des peintures éloignées de son style.
Granger, 2005 Catherine Granger, L’Empereur et les Arts. La liste civile de Napoléon III, Paris, coll. « Mémoires et documents de l’École de Chartres, 79 », 2005. , p. 630, inclut les deux paiements effectués et donne la somme totale de 2 000 francs.
Voir l’exposition que lui consacra le Museo de Bellas Artes, à Séville : Cano Rivero et Quiles García, 2006 Ignacio Cano Rivero et Fernando Quiles García, Alonso Miguel de Tovar (1678-1752) (catalogue d’exposition, Séville, musée des Beaux-Arts, 2006), Séville, 2006. . Le peintre fit, notamment, des portraits d’enfants dont le type évoque notre saint Jean Baptiste.
Both de Tauzia, 1874 Pierre Paul Léonce Both de Tauzia, Notice des tableaux appartenant à la collection du Louvre exposés dans les salles du palais de Compiègne, Paris, 1874. , nº 182.
Foucart, 2009 Jacques Foucart, Catalogue des peintures flamandes et hollandaises du musée du Louvre, Paris, 2009. , p. 135.
Bellori, 1672 Giovanni Pietro Bellori, Le vite de’ pittori, scultori et architetti moderni, Rome, 1672. , p. 266.