• Sommaire
  • Notes
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  • I Introduction

    Hélène Le Meaux

    Image représentant une grande carte ancienne, tirée d’un ouvrage, montrant la ville de Carthage sur la côte tunisienne.
    fig. 1-1 « Emplacement de Carthage », dans le Corpus Inscriptionum Semiticarum, Pars prima, inscriptiones Phoenicias continens, I, Parisiis, 1881-1926, p. 243. Cette carte réalisée en 1878 mentionne en rouge les vestiges archéologiques et les fouilles d’où sont extraites les stèles puniques publiées dans l’ouvrage. Photo © 2023 Musée du Louvre, dist. GrandPalaisRmn / archives du département des Antiquités orientales
    Cette page jaunie d’un ouvrage ancien de référence montre une grande carte de la côte orientale de la Tunisie, avec la ville de Carthage au bord de la mer. Elle porte le titre «Emplacement de Carthage ». La légende précise que les noms modernes sont marqués en noir et les noms antiques en rouge. En rouge figurent également les tracés de fortifications antiques, de l’aqueduc romain, les ruines (l’ancien amphithéâtre, le cirque...), les localisations des fouilles. La carte montre les routes, les villages, les zones aquatiques avec des hachures bleues, les zones végétalisées en vert et les reliefs en hachures noires.

    L’étude de la collection du Louvre

    1essai1_p_0Le département des Antiquités orientales du musée du Louvre conserve mille trois cent quatre-vingt-trois stèles puniques votives provenant de Carthage, en Tunisie (fig. 1-1). À fronton triangulaire simple ou associé à deux acrotères, ces ex-voto plus ou moins fragmentaires sont gravés pour la plupart d’entre eux d’une inscription commençant par la formule À la Dame, à Tanit, face de Baal, et au Seigneur Baal Hammon, suivie du nom du dédicant ou de la dédicante avec son ascendance et, plus rarement, son origine géographique, son métier, sa fonction, son titre. Comme le rappelle Philippe Berger1, Ernest Renan (1823-1892) avait souligné à plusieurs reprises à l’Académie des inscriptions, en annonçant les découvertes successives d’Évariste Pricot de Sainte-Marie (1843-1899), que leur ensemble était très instructif : « La comparaison de cette masse unique d’inscriptions, provenant de la même ville et sans doute du même temple, fournit les renseignements les plus précieux, tant au point de vue de l’archéologie qu’à celui de la mythologie, et même jusqu’à un certain point, de l’histoire de Carthage. » Au-delà de cet intérêt historique antique évident, les stèles du Louvre sont empreintes d’une histoire complexe qui reflète de manière éclairante les pratiques de l’archéologie et du collectionnisme en cours à la fin du xixe siècle. Retracer la provenance de chacune des mille trois cent quatre-vingt-trois stèles et s’interroger sur leurs origines forme le projet de cette recherche pluridisciplinaire.

    Photographie en noir et blanc montrant une ancienne salle du Louvre exposant des stèles puniques, en vue éloignée.
    fig. 1-2 La salle des inscriptions puniques du musée du Louvre, photographie datant d’environ 1910. L’espace dédié aux inscriptions puniques provenant principalement des tophets de Carthage, Sousse, Constantine et Makthar se composait de plusieurs salles et alcôves. On y trouvait également des antiquités puniques anépigraphes telles que des ossuaires ou encore une tête de divinité masculine en marbre. Paris, musée du Louvre, archives du département des Antiquités orientales. Photo © Ministère de la Culture – Médiathèque du patrimoine et de la photographie, dist. GrandPalaisRmn
    Cette photographie ancienne, en noir et blanc, montre une vue d’ensemble d’une salle du musée du Louvre où sont exposées des stèles puniques. La salle est très voûtée. On distingue près d’une centaine de stèles au total. Les stèles sont exposées alignées le long des murs, en rangs très serrés : une rangée au sol pour les plus grandes, et sur deux étagères superposées pour les autres. En haut d’un mur, un grand cartel porte la mention « salle punique », et, sur d’autres plus petits, fixés aux murs entre les rangées de stèles, on peut lire « Stèles votives de Carthage ». Au centre de la salle, sur de hauts socles à décor de marbre, d’autres objets archéologiques sont posés. Au fond de la salle, on devine des alcôves avec d’autres stèles.

    2essai1_p_1Le présent ouvrage retrace la constitution de la collection du Louvre, pour en permettre une meilleure compréhension : de la découverte de milliers de fragments à la réalisation souvent très méthodique d’estampages envoyés à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, puis de l’expédition des œuvres jusqu’à leur arrivée en France et leur exposition au public, ou encore leur dépôt dans des réserves et magasins de différents musées au fil des décennies (fig. 1-2).

    3essai1_p_2L’intérêt pour les inscriptions, quelle que soit leur nature, est au centre des recherches archéologiques du xixe siècle et la quête d’épigraphie punique en Afrique du Nord avait alors pour principal dessein d’enrichir le Corpus Inscriptionum Semiticarum (CIS), avec la publication systématique de chacun des monuments épigraphiés. Si incontournables soient-ils, les volumes de textes et de planches du CIS qui n’ont cessé d’accompagner notre recherche n’en demeurent pas moins partiels et, pour quelques données, aujourd’hui inexacts, par exemple concernant certains états et lieux de conservation. Si l’ensemble des stèles puniques de Carthage du musée du Louvre, épigraphiées et anépigraphes, n’avait jusqu’alors jamais fait l’objet d’un catalogue raisonné, des travaux avaient pourtant été largement amorcés en ce sens par nos prédécesseurs, notamment de manière très active par les conservateurs, chargés de mission, épigraphistes, tels Annie Caubet, Colette Picard, François Bron, au moment de l’enregistrement des stèles dans le livre d’entrée du département des Antiquités orientales durant les années 1970 et 1980. Aussi, les indications qui figurent dans les livres d’entrée, les échanges dont nous avons pu bénéficier avec nos collègues et la consultation de leurs archives ont-ils été précieux pour concrétiser notre projet.

    4essai1_p_3Pour apporter à la collection toute l’expertise nécessaire, nous avons mis en place un programme de recherche pluridisciplinaire et pluriannuel. L’étude complète de l’ensemble des stèles puniques de Carthage du Louvre s’est vue accompagnée d’un entretien de l’intégralité des fragments, d’une analyse des matériaux, d’une couverture photographique complète, d’une reconsidération de la totalité des inscriptions et des fragments qui n’avaient pas tous été classés au moment de leur entrée au musée. Le chantier des collections mené au département des Antiquités orientales en vue du transfert des œuvres au Centre de conservation du Louvre à Liévin a, en quelque sorte, joué un rôle d’accompagnement du projet. Une attention toute particulière a été portée à chacun de ces objets, si fragmentaires soient-ils, ce qui nous a permis de compléter de la manière la plus juste toutes les indications techniques du catalogue. L’état de conservation actuel de certaines stèles diffère des reproductions publiées dans le CIS. L’un des objectifs de cette publication est de présenter le corpus dans son intégralité tout en procurant au lecteur les clés pour comprendre l’état de la collection du Louvre. De plus, à mesure que nous investiguions en croisant les données autopsiques, au plus près des œuvres, et testimoniales – archives, publications, estampages –, nous avons pu associer un certain nombre de fragments et redonner leur intégrité à une partie de ces ex-voto. C’est pourquoi, au-delà de l’entretien général de la collection, ce projet est intrinsèquement lié à des opérations de restauration fondamentales, qui correspondent à l’aboutissement d’une recherche dont la durée est conditionnée à la fois par l’importance du nombre des fragments et par la perte des informations au fil des années. La disparition de certains indices semble s’être produite relativement tôt, puisque, dès 1916, l’épigraphiste Jean-Baptiste Chabot (1860-1948) pointe la difficulté d’établir la provenance des stèles :

    5essai1_p_4Dans la salle du Musée où les monuments sont exposés, ils ont été rangés et numérotés, par les soins de M. Ledrain, d’après leur aspect extérieur et sans tenir compte de leur provenance : ce qui, en somme, n’est pas une mauvaise chose pour une exposition publique. Mais M. Ledrain ayant négligé de noter sur les inventaires l’identité et l’origine de chaque monument, il en est résulté par la suite de fâcheuses confusions2.

    6essai1_p_5La « provenance » mentionnée par l’abbé Chabot fait référence aux détenteurs des ex-voto avant leur entrée au Louvre.

    7essai1_p_6Plus d’un siècle après, cette même problématique est d’autant plus prégnante que le corpus s’est enrichi d’un millier de stèles. Au-delà de l’examen de chacun des ex-voto, l’une des ambitions de ce catalogue est de restituer leur provenance précise, les contextes archéologiques dont ils sont originaires et de recréer les ensembles. C’est la raison pour laquelle la publication s’ouvre sur une histoire de la collection des stèles puniques de Carthage du musée du Louvre, laissant parfois en suspens certaines interrogations qui, nous l’espérons, grâce aux archives qui pourraient réapparaître et aux investigations futures, trouveront, un jour, une réponse. Aussi, les stèles seront autant que faire se peut rattachées aux missions archéologiques d’Antoine Héron de Villefosse (1845-1919), Évariste Pricot de Sainte-Marie (1843-1899), Ernest Babelon (1854-1924) et Salomon Reinach (1858-1932), aux collections du comte Maurice d’Irisson d’Hérisson (1839-1898), des palais de La Manouba ou encore du commandant Marchant ( ?-1901). Si le corpus du Louvre doit être réévalué à la lumière des contextes et des découvertes archéologiques lors des différentes missions de la fin du xixe siècle, il doit également l’être à l’aune des découvertes ultérieures, comme celles du site du tophet dit « de Salammbô », qui a été officiellement mis au jour en 1921.

    8essai1_p_7Quantité d’études ont été menées par un nombre restreint d’auteurs spécialistes du sujet et de la culture punique : Hélène Bénichou-Safar envisage les stèles dans leur ensemble et suivant différents angles d’approche, en particulier relatifs à leur contexte d’origine3, quand Jean-Pierre Laporte4 se focalise sur l’histoire du corpus de Sainte-Marie. Certaines recherches se sont concentrées sur leur iconographie, telles celles de Madeleine Hours-Miédan5, qui reprend de manière thématique chacun des motifs présents sur les stèles, ou Colette Picard6, qui s’intéresse plus précisément aux thèmes hellénistiques. Nous sommes redevables de l’ensemble de ces investigations.

    9essai1_p_8Aux stèles actuellement exposées au Louvre en petit nombre – après avoir été plus abondamment montrées entre 1892 et 1933 –, aux stèles déposées en région et prêtées pour des expositions, aux très nombreuses stèles conservées dans les réserves, aux stèles le plus souvent convoquées pour évoquer le tophet et le culte, plus rarement les divinités, et finalement encore moins les dédicants, nous avons voulu offrir un catalogue exhaustif et actualisé des points de vue historiographique, archéologique, épigraphique, iconographique, stylistique et technique. Cet ouvrage accorde notamment une place importante aux dédicaces ; il nous a également semblé nécessaire de réexaminer l’iconographie des stèles du Louvre en portant une attention particulière à la typologie des motifs, tout comme à la composition des scènes et à l’agencement des éléments.

    10essai1_p_9Systématiquement, nous avons confronté les inventaires du Louvre et de la Bibliothèque nationale, les archives manuscrites et photographiques, les publications, en particulier le CIS. Cet ouvrage compile toutes les informations que nous avons pu retrouver. Si certaines sources se révèlent incohérentes les unes par rapport aux autres, nous avons malgré tout pu rétablir l’identité ou encore la provenance de certaines stèles. Ces résultats émanant du croisement des données n’apparaîtront pas forcément aux yeux du lecteur, la plupart des stèles anépigraphes étant inédites et les problèmes afférents insoupçonnés. L’application d’une méthode rigoureuse nous a permis d’apporter des informations actualisées, correspondant à la collection telle qu’elle existe aujourd’hui, dans un état de conservation qui reflète son histoire mouvementée.

    11essai1_p_10Si imposant soit-il par ses mille trois cent quatre-vingt-trois numéros, sans compter les deux cent six fragments non identifiables, ce catalogue ne renvoie qu’à une partie du corpus des stèles puniques mises au jour à Carthage. Il sera peut-être, nous l’espérons, le premier volume d’une série à compléter par les travaux que mènent les chercheurs et archéologues tunisiens sur les stèles puniques conservées au musée archéologique de Carthage, au musée du Bardo à Tunis, et qui continuent d’être exhumées dans le cadre des investigations de terrain.

    Note sur le catalogue

    12essai1_p_11Le corpus de stèles ici catalogué est composé de mille trois cent quatre-vingt-trois notices. Il a été établi par Hélène Le Meaux (descriptions, données iconographiques et mention des sources), Stevens Bernardin (épigraphie et correspondances avec le CIS) et Salima Amann (données techniques, organisation et mise en forme). La totalité des stèles a été examinée au musée du Louvre, principalement dans les réserves du musée, à Paris dans un premier temps puis, à partir de 2020, au Centre de conservation du Louvre à Liévin. Dans ce catalogue, les stèles sont reproduites à des échelles différentes.

    Classement et datation

    13essai1_p_12Les stèles sont classées par missions archéologiques et collections7 (mission Sainte-Marie, mission Babelon – Reinach, mission Sainte-Marie ou Babelon – Reinach, mission Héron de Villefosse, collection Hérisson, collection du palais de La Manouba, collection Marchant, autres collections et provenance inconnue). À l’intérieur de chacune de ces catégories, les ex-voto apparaissent suivant l’ordre croissant des numéros d’inventaire. Toutes les stèles datent de la dernière phase d’occupation du tophet de Carthage, soit du iiie-iie siècle av. J.-C. jusqu’à avant 146 av. J.-C., et nous avons donc choisi de ne pas intégrer cette donnée dans les fiches du catalogue. Les notices comportent les rubriques énumérées ci-après.

    14essai1_p_13Note. Alors que le processus éditorial ne nous permettait plus de faire de modifications dans le catalogue, nous informons nos lecteurs que les stèles Cat.1181 et Cat.1190 auraient dû être classées dans la mission de Sainte-Marie.

    Rubriques des notices

    essai1_h4_0Le ou les numéros d’inventaire

    15essai1_p_14Le numéro d’inventaire principal Louvre est établi à partir des livres d’entrée MNB (Musées nationaux) du département des Antiques et AO (Antiquités orientales) du musée du Louvre. Deux numéros IHAT correspondent à l’inventaire du musée Guimet. Les recherches menées sur le corpus de stèles puniques de Carthage du Louvre ont permis d’associer des fragments de stèles qui avaient été inventoriés séparément au sein du musée. Dans ce catalogue, les numéros d’inventaires sont associés avec un signe +. Quand une stèle a reçu au musée deux numéros d’inventaire, ces deux numéros sont séparés par une virgule. Le numéro d’inventaire BN (Bibliothèque nationale) a pu être établi :

      essai1_ul_0
    • essai1_li_0à partir de l’« Inventaire et numérotage des stèles puniques conservées au département des Médailles et antiques de la Bibliothèque nationale » (archives de la Bibliothèque nationale, Ms 61) ;
    • essai1_li_1à partir des archives photographiques conservées au cabinet du Corpus Inscriptionum Semiticarum de l’Académie des inscriptions et belles-lettres qui présentent les stèles anépigraphes avec les étiquettes de la Bibliothèque nationale : dans ce cas, cette source est précisée dans la notice ;
    • essai1_li_2à partir des notices du CIS pour les stèles épigraphiées.

    16essai1_p_15Il faut noter l’incompatibilité de certains numéros lisibles sur les étiquettes collées sur les stèles anépigraphes photographiées avant 1913 avec l’inventaire BN de la Bibliothèque nationale. Nous le précisons dans la notice. Il faut également noter certaines différences entre les correspondances établies dans le tableau synthétique publié dans le CIS et les notices du CIS, tout comme des différences entre le tableau du CIS et l’inventaire BN.

    essai1_h4_1Les numéros de catalogue

    17essai1_p_16P pour la liste supposée des antiquités puniques d’Eugène Ledrain, en général noté en rouge sur le socle des stèles arrivées au Louvre à la fin du xixe siècle. Cette liste de stèles associées à leurs numéros n’a pas été retrouvée8 ;

    18essai1_p_17CIS pour les stèles épigraphiées. Ce numéro fait référence à l’ouvrage édité par Ernest Renan et Philippe Berger, Corpus Inscriptionum Semiticarum ab Academia inscriptionum et litterarum humaniorum conditum atque digestum. Pars prima, inscriptiones phoenicias continens, t. I-III, Parisiis, 1881-1926.

    essai1_h4_2Les missions de fouille et les collections privées

    19essai1_p_18Nous avons précisé le numéro attribué à la stèle au moment de sa découverte et transmis soit par le CIS, soit par les archives des missions archéologiques (carnets de fouilles, registres). Concernant la mission de Sainte-Marie, les numéros SM sont les numéros anciens de fouille que l’on trouve notamment dans le CIS ; les numéros MGS correspondent aux numéros des fouilles du Magenta dans la rade de Toulon entre 1994 et 1999. Les stèles dont nous n’avons pu identifier la mission d’origine, Sainte-Marie ou Babelon – Reinach, sont regroupées et notées comme telles.

    20essai1_p_19Dans le cas des collections privées, les numéros donnés par le collectionneur lui-même ou transmis par une publication ont été ajoutés dans la mesure du possible.

    essai1_h4_3Les matériaux

    21essai1_p_20Les faciès des calcaires ne sont pas précisés dans le catalogue. En revanche, les indications de couleurs et d’altérations fournies par les restauratrices lors du chantier des collections et lors des campagnes de microsablage sont retranscrites.

    essai1_h4_4Une courte description

    22essai1_p_21La description se compose des critères suivants :

      essai1_ul_1
    • essai1_li_3La typologie : dans la majorité des cas, il s’agit de stèles fragmentaires pour certaines desquelles il est possible d’apporter des précisions relatives à leur forme, à fronton triangulaire simple ou associé à deux acrotères latéraux.
    • essai1_li_4Les qualificatifs : « anépigraphe », « aniconique ». Ces adjectifs qualifient le fragment dans son état actuel, qui peut différer du CIS ou des archives.
    • essai1_li_5L’état de conservation n’est pas précisé, sauf si l’état de la stèle est différent de celui qui a été publié dans le CIS ou révélé par toute autre source. Les traces d’outils qui peuvent être visibles sur la photographie ne sont pas spécifiées.
    • essai1_li_6L’iconographie : les différents éléments sont mentionnés de manière sommaire.
    • essai1_li_7La technique du décor : la gravure est prédominante dans l’ensemble du corpus, les mentions de relief, plus ou moins haut, sont précisées.

    essai1_h4_5Épigraphie

    23essai1_p_22La transcription en lettres majuscules diacritées est suivie de la traduction. Sauf mention contraire, les inscriptions présentées sont des dédicaces en écriture punique. Afin de permettre une meilleure lisibilité, les éléments lus par les auteurs du CIS et absents aujourd’hui ne sont pas différenciés dans la traduction. La vocalisation des anthroponymes se fonde en grande partie sur leurs attestations dans les autres langues sémitiques, en grec et en latin. Les règles de transcription sont les suivantes :

      essai1_ul_2
    • essai1_li_8Texte entre crochets […] : lettres restituées.
    • essai1_li_9Texte entre demi-crochets ˹…˺ : lettres en partie visibles.
    • essai1_li_10Texte entre parenthèses : lettres oubliées par le graveur.
    • essai1_li_11Texte de couleur grise entre demi-crochets ˹…˺ : lettres en partie visibles aujourd’hui, mais lues lors de la publication du CIS.
    • essai1_li_12Texte de couleur grise : lettres conservées lors de la publication du CIS, absentes aujourd’hui.

    essai1_h4_6Bibliographie

    24essai1_p_23Cette rubrique mentionne exclusivement les références bibliographiques concernant la stèle de la notice. Pour les stèles épigraphiées, la référence du CIS qui figure parmi les numéros n’est pas répétée.

    Remarque

    25essai1_p_24À la fin des notices du catalogue des stèles de la mission de Sainte-Marie se trouvent neuf fragments portant un numéro commençant par SH, lequel correspond au registre de numéros provisoires du département des Antiquités orientales du musée du Louvre. Ces neuf fragments de stèles présentent des caractères alphabétiques qui, pour certains d’entre eux, ont pu être rattachés à un numéro du CIS.

    26essai1_p_25À ces neuf fragments épigraphiés s’ajoutent deux cent six fragments de stèles non identifiables ou non identifiés correspondant également à la mission de Sainte-Marie et qui ne font pas l’objet de fiches du catalogue :

      essai1_ul_3
    • essai1_li_13SH110092 (1 fragment anépigraphe et aniconique, fouille du Magenta MGS 204, 1997)
    • essai1_li_14SH110093 (1 fragment anépigraphe et aniconique, fouille du Magenta MGS 287, 1997)
    • essai1_li_15SH110598 (1 fragment, éventuel signe alphabétique mem ou lamed)
    • essai1_li_16SH110599 (1 fragment, éventuel signe alphabétique)
    • essai1_li_17SH091728 (1 fragment de fronton, un personnage)
    • essai1_li_18SH091734 (1 fragment, personnage schématique)
    • essai1_li_19SH091735 (2 fragments, décor de bateau et acrotère ?)
    • essai1_li_20SH110084 (1 fragment, rosace)
    • essai1_li_21SH110086 (1 fragment, signe de Tanit ?)
    • essai1_li_22SH110088 (1 fragment, croissant lunaire ?)
    • essai1_li_23SH110090 (1 fragment, volute)
    • essai1_li_24SH110096 (1 fragment, stipe réticulé de palmier)
    • essai1_li_25SH110087 (7 fragments de stèles à fronton et acrotères latéraux anépigraphes et aniconiques)
    • essai1_li_26SH110095 (1 fragment de stèle à fronton et acrotères latéraux anépigraphes et aniconiques)
    • essai1_li_27SH086855 (29 fragments anépigraphes et aniconiques)
    • essai1_li_28SH086915 (28 fragments anépigraphes et aniconiques)
    • essai1_li_29SH086919 (58 fragments anépigraphes et aniconiques)
    • essai1_li_30SH091743 (12 fragments anépigraphes et aniconiques)
    • essai1_li_31SH091745 (12 fragments anépigraphes et aniconiques)
    • essai1_li_32SH091746 (11 fragments anépigraphes et aniconiques)
    • essai1_li_33SH091747 (17 fragments anépigraphes et aniconiques)
    • essai1_li_34SH110600 (7 fragments anépigraphes et aniconiques)
    • essai1_li_35SH091742 (10 fragments anépigraphes et aniconiques portant pour trois d’entre eux les numéros 139, 190, 272)
    • essai1_li_36SH110089 (1 fragment portant le numéro 955 au revers)
    Photographie en noir et blanc montrant une ancienne salle du Louvre exposant des stèles puniques.
    fig. 1-3 La salle des inscriptions puniques du musée du Louvre, photographie datant d’environ 1910. Paris, musée du Louvre, archives du département des Antiquités orientales. Photo © Ministère de la Culture – Médiathèque du patrimoine et de la photographie, dist. GrandPalaisRmn
    Cette photographie ancienne, en noir et blanc, montre une salle du musée du Louvre où sont exposées des stèles puniques à droite d'une grande fenêtre. On distingue une trentaine de petites stèles, alignées en rangs serrés sur trois rangées d’étagères fixées au mur. Au fond, sur un socle bas, une grosse pierre portant des traces d'inscriptions gravées est exposée. Aux murs sont fixés les cartels sur lesquels on lit « stèles votives de Carthage ». Les stèles sont sur des socles, sur lesquels on peut distinguer des numéros.
    1. Lettre du 15 avril 1876 adressée à l’administrateur général de la Bibliothèque nationale, reproduite dans Sainte-Marie, 1884 Évariste-Charles Pricot de Sainte-Marie, Mission à Carthage, Paris, 1884, p. 86-97, en particulier p. 86.

    2. Chabot, 1916 Jean-Baptiste Chabot, « Les inscriptions puniques de la collection Marchant », CRAIBL, 60e année, no 1, 1916, p. 17-34, p. 19-20.

    3. Bénichou-Safar, 2007 Hélène Bénichou-Safar, « Iconologie générale et iconographie carthaginoise », Antiquités africaines – L’Afrique du Nord de la protohistoire à la conquête arabe, no 43, 2007, p. 5-46.

    4. Laporte, 2002 Jean-Pierre Laporte, « Carthage : les stèles Sainte-Marie », Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1999, 2002, p. 133-146.

    5. Hours-Miédan, 1951 Madeleine Hours-Miédan, « Les représentations figurées sur les stèles de Carthage », Cahiers de Byrsa, t. I, 1951, p. 15-160, pl. I-XXXIX.

    6. Picard, 1967 Colette Picard, « Thèmes hellénistiques sur les stèles de Carthage », Antiquités africaines, no 1, 1967, p. 9-30.

    7. Dans la partie II consacrée à l’histoire de la collection, le classement des missions archéologiques est chronologique (Sainte-Marie, Héron de Villefosse, Babelon – Reinach), alors que dans le catalogue les stèles des missions Sainte-Marie et Babelon – Reinach ont volontairement été présentées les unes après les autres car découvertes sur le même terrain.

    8. Voir, infra dans le présent ouvrage, II, « Muséographie et exposition » : « L’exposition des stèles au musée du Louvre », paragraphes II. §74 et suivants.